Une grande quantité de photographies vernaculaires qui sont issues d’une collecte assidue dans cette somme phénoménale d’images accessibles sur Internet. Des trouvailles qui sont disponibles sur le territoire du web aujourd’hui mais qui n’y seront sans doute plus demain. Ces choses -trouvées, collectionnées, imprimées et montrées, ainsi redevenues matière- sont des témoins envahissants de nos dernières décennies de surconsommation, particulièrement à travers l’acquisition et les rejets des outils technologiques.
Archéologue du futur
« Téléphones, baladeurs, jeux et jouets, appareils photo, matériel de chambre noire, calendriers perpétuels, machines à écrire, téléviseurs : déposés les uns à côté des autres, les nombreux objets donnent l’impression d’une collection archéologique. Mais avant de se retrouver là, en exposition, ils avaient d’abord été délaissés et éventuellement mis en vente. Ils avaient été photographiés par leurs propriétaires pour être affichés sur Internet, dans l’espoir qu’un nouvel acquéreur leur trouverait une importance quelconque. Certaines de ces photographies ont été collectées par Ève Cadieux, qui les dispose comme dans un cabinet de curiosités redonnant aux objets leurs lettres de noblesse, à l’intérieur d’un ensemble qui défie la hiérarchie. »
Extrait du texte ÉTATS DE PASSAGE de Anne-Marie Proulx et Pascale Bureau
Action Art Actuel, Saint-Jean-sur-Richelieu, printemps 2016
Ève Cadieux 
Une réflexion au sujet de « (PETITS) VESTIGES ANNONCÉS »