J’AI VU LE FUTUR en Gaspésie

Pour PASSAGES, 16e édition des Rencontres de la photographie en Gaspésie.

Promenade de la plage | 3e Rue | Paspébiac



À travers une approche photographique qui génère du document poétique, Ève Cadieux revisite le phénomène des expositions universelles. Depuis plus de 10 ans, l’artiste circule en Amérique du Nord, en Europe et en Asie afin de réaliser des prises de vue de ce qui subsiste de ces événements fabuleux. Elle photographie les vestiges de terrains encore actifs, parfois laissés à l’abandon, parfois en recherche de devenirs.

Que reste-t-il de ces nombreuses expositions universelles ? Des traces, des reliques, des « pavillons » pour la plupart transformés. Des architectures disparaissent sous la nature qui reprend ses droits, d’autres laissent des vides pleins d’espoir ou encore, laissent place à des réalités bien actuelles, sans doute moins factices que les expos. Ces manifestations sont des inventions monumentales, des visions du monde fabriquées et idéalisées. Il s’agit de paradis artificiels épatants, qui se veulent universels, mais qui présentent assurément des manques et même des utopies incomplètes.

Le phénomène des expositions universelles fascine Ève Cadieux depuis son enfance, elle qui visitait, dans les années 1980, les quelques pavillons restants de Terre des Hommes à Montréal. Ce sont d’ailleurs les diapositives réalisées par son père lors de l’Expo 67 qui ont été le tout premier jalon de la recherche visuelle pour J’ai vu le futur.

L’artiste photographie aujourd’hui plutôt l’absence et porte un regard critique sur les failles idéologiques – surtout humaines et environnementales – des expositions. Elle s’intéresse aux paradoxes de ces événements qui montrent, depuis toujours, des prouesses techniques, notamment liées à l’architecture et au « photographique », tout en inventant des futurs qui n’ont jamais ou n’auront peut-être jamais lieu. 

J’ai vu le futur est une recherche évolutive. Une version inédite du projet est proposée dans le cadre des Rencontres de la photographie en Gaspésie. Le corpus rassemble de nombreuses images témoignant de ce qui reste de plusieurs expositions universelles à travers le monde.

Source : Ève Cadieux et les Rencontres de la photographie en Gaspésie EN

Using a photographic approach that generates poetic documents, Ève Cadieux revisits the phenomenon of World’s Fairs. For over 10 years the artist has travelled around North America, Europe and Asia to capture what remains of these fabulous events. She photographs the remnants of sites that are still active, sometimes abandoned, or still looking for a future. 

What remains of these many Universal Exhibitions? Traces, relics, mostly transformed “pavilions.” Some architecture disappears as nature reclaims its rights, while other examples leave hopeful gaps or make way for present-day realities that are undoubtedly less fake than the Expos. These events are monumental inventions, fabricated and idealized visions of the world. They are dazzling artificial paradises that claim to be universal, but which are certainly full of shortcomings and even incomplete utopias. 

The phenomenon of World’s Fairs has fascinated Ève Cadieux ever since she was a child visiting the few remaining pavilions of Man and his World in Montreal in the 1980s. And it was slides made by her father at Expo 67 that were the very first milestone in the visual research for J’ai vu le futur (I have seen the future). Today, however, the artist photographs the absence and takes a critical look at the ideological – and above all the human and environmental – failings of the Expos. She is interested in the paradoxes of these events, which have always showcased technical prowess, particularly in architecture and photography, while at the same time inventing futures that have never or may never happen. 

I have seen the future is a work in progress. For the Rencontres de la photographie en Gaspésie, a new version of the project is being proposed. The body of work brings together a large number of images bearing witness to what remains of several Universal Exhibitions across the world. 






La création du projet J’ai vu le futur a été soutenue par le Conseil des arts et des lettres du Québec.

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